L'église Sainte Trinité
Au XIIIe siècle, la chapelle de la Sainte Trinité existait déjà. Cette chapelle dépendait de l’Abbaye de la « Très sainte Trinité du Mont » établie sur la côte Ste Catherine à Rouen. La chapelle devint église paroissiale à la fin du XIIe siècle et fut, plus tard, détruite.
A la fin du XVe siècle, l’église paroissiale de la Sainte Trinité fut construite à l’emplacement actuel. De cette église primitive subsistent aujourd’hui : la tour lanterne et l’ancienne nef (celle du fond).
En 1867, le Cardinal de BONNECHOSE, lors de sa visite pastorale, a observé que l’église était trop petite pour la population et qu’un agrandissement était nécessaire.
De 1869 à 1872, l’Abbé Alexandre LEBRET curé de Bois-Guillaume (de 1865 à 1897) prit cette tache à bras le corps. Pour agrandir l’église, aucun terrain n’était disponible à l’Ouest (côté nef). Par contre, à l’Est (côté chœur) un terrain existait. Son propriétaire, M. BOULEN, en fit don au diocèse et c’est ainsi que fut conçu le projet, original, de retournement de l’église, fait rarissime ! On décida donc de détruire le chœur et de le remplacer par la grande nef actuelle, en conservant l’ancienne nef pour la transformer en chœur. Ainsi l’édifice fit une volte-face de 180° pour être orienté en direction de l’Ouest/Sud-ouest, orientation rare pour une église. Cette inversion fut vite oubliée. En 1941 un prêtre allemand, infirmier à l’hôpital, venait y dire sa messe. Intrigué par son orientation peu commune et après recherches, il en trouva la raison. Il fit part de sa découverte au curé de l’époque, l’Abbé Santais qui en fut tout étonné. L’agrandissement de l’église de Bois-Guillaume est une réussite architecturale, car les constructeurs se sont attachés à conserver « le cachet d’unité » en reproduisant fidèlement sur la nef de 1868 les caractéristiques des bâtiments d’origine.
Place de l’église
Abbé : Jacky-Marie LHERMITTE
La Chapelle du Carmel
Édifiée en 1893, de style néo-gothique, cette chapelle fait partie du monastère des Carmélites. Mais au fil des années, le nombre de sœurs ne cesse de diminuer et en 1984, date à laquelle il ne reste que quinze sœurs, la communauté est transférée dans un local plus modeste à Mont-Saint-Aignan. Des immeubles de la résidence Château-Guillaume et les jardins du Carmel sont construits à la place du couvent. La ville a racheté la chapelle et l’a remise en état. Aujourd’hui, elle est un lieu de qualité pour organiser des expositions d’œuvres d’art.
303 rue Robert Pinchon
L'Hôtel de Ville
L’édifice est inauguré en 1887, pour remplacer l’ancienne mairie située route de Neufchâtel à l’emplacement du café « le corona ».
Le Manoir presbytéral
Maison communale répertoriée à l’Inventaire Général des Monuments Historiques et des Richesses de France, le presbytère de Bois-Guillaume est un des rares édifices à pans de bois de notre belle commune.
Sa date de construction n’est pas connue avec précision, mais la cave voûtée sur laquelle il est fondé, de même que les écuries et les volières qui lui étaient autrefois attenantes, laissent penser que ce manoir presbytéral était une pièce maîtresse de l’architecture du XVIIIesiècle.
Quelques recherches indiquent qu’une partie du presbytère fut reconstruite de fond en comble vers 1756 mais, semble-t-il, avec des bois viciés. Un compte-rendu de visite mentionne en effet, le 29 juillet 1768, le très mauvais état de l’ensemble du bâtiment. A partir de la révolution et jusqu’en 1864, l’ancien presbytère constitue une demeure privée. A cette date, il est racheté par M. Vittecocq, maire de Bois-Guillaume, qui le loue à la Ville avec l’assurance d’en faire don après sa mort. La moitié du bâtiment est alors dédiée au logement du curé de la paroisse, l’autre partie restant la propriété de M. Vittecocq.
Depuis la fin du XIXe siècle, l’édifice n’est plus entretenu et sombre peu à peu dans un état de vétusté avancé qui le rend même dangereux. En 1991, la Ville , dans un souci de sauvegarde, décide de rénover le clos et le couvert. En 2004, malgré ces travaux conservatoires, une expertise détaillée conclue à la nécessité de procéder à la restauration complète de l’immeuble. En 2010, et près de deux ans de travaux, le manoir presbytéral retrouve son luste d’antan avec le logement du curé de la paroisse et ouvre ses portes à la culture (solfége, arts plastiques, sculpture).