Le salon de peinture et de sculpture de bois-Guillaume a trouvé un second souffle en 2016 en devenant le Métropol’Art. Il accueille une cinquantaine d’artistes locaux autour d’un invité d’honneur dont vous retrouverez la biographie ci-dessous.
2021 – L’édition est annulée en raison du covid 19.
Nous nous retrouverons avec plaisir l’année prochaine.
2019 – VOLTI
Volti, de son vrai nom Antoniucci Voltigero, est un artiste sculpteur, dessinateur et graveur français d’origine italienne. Son père, tailleur de pierre professionnel, lui transmet la passion du travail de la matière.
En 1950, il est nommé professeur de sculpture sur bois à l’École des arts appliqués de Paris. Tout au long de sa vie, il accumule croquis et études, au crayon, au fusain ou à la sanguine. Ils lui permettaient de mieux analyser les volumes et de trouver son style.
Le travail de l’artiste est à inscrire dans la lignée de celui de Rodin, Bourdelle et Maillol, mais il l’intègre dans une forme nouvelle. La sculpture de Volti est lisse, ronde, humaine. Rien n’est aigu en elle, même dans les sculptures les plus géométriques qui rappellent l’art d’Henry Moore, rien n’est agressif, et tout rappelle la vie.
Volti est un architecte de la femme. Il s’inspire d’elle et de son corps, pour ses créations artistiques, qu’il veut magnifier, sublimer et glorifier. Les courbes, les lignes et les rondeurs de sa silhouette enchantent l’artiste qui y voit l’incarnation de la beauté et du charme.
Ses créations se veulent charnelles et sensuelles. L’élément le plus exceptionnel et qui caractérise le talent de la sculpture de Volti sont les « vides » : ces espaces que les sculpteurs classiques et modernes remplissent. Volti reste aujourd’hui l’un des seuls sculpteurs capable de respecter les espaces de vides dans un corps, accroupi ou plié sur lui-même. Volti c’est aussi cette capacité de travailler la terre en lui donnant la vie.
2018 – LOILIER
Hervé LOILIER est né en 1948 à Paris, il est diplômé de l’école Polytechnique, et ancien élève de l’école nationale supérieure des arts décoratifs, atelier Röhner. Il étudie le modèle vivant à la Grande Chaumière à Paris et est officier de l’ordre des palmes académiques et Chevalier des Arts et Lettres. De nombreux prix et médailles ont récompensé son travail.
Dans ses œuvres, Hervé Loilier invite le spectateur ay voyage, inspiré de l’Orient comme de l’Occident, ses toiles sont teintées de couleurs mystiques, ses formes sont énigmatiques et nous laissent le plaisir de rêver. Qu’il s’agisse de paysages ou de femmes, Hervé Loilier nous émerveille et nous émeut.
Il a réalisé plusieurs œuvres monumentales dont deux pour le car-ferry « Champs-Élysées », une pour la maison des polytechniciens, pour le siège social de Freyssinet international, et un vitrail pour le bicentenaire de l’École polytechnique.
2017 – BENENATI
C’est en 1963, et « avec un crayon à la main » que naît Thierry Benenati. Le dessin l’a toujours aidé à appréhender les volumes, saisir les énergies, qui lui servent aujourd’hui pour sculpter ses animaux fantasmagoriques.
Mais ce marseillais de naissance n’a pas toujours vécu de son art. À sa sortie de l’École des Arts Appliqués, il « monte à Paris » et, pour gagner sa vie, commence à travailler dans la publicité. Ce métier lui permettra de faire des rencontres qui bousculeront sa carrière de sculpteur : l’artiste Ben, Gérard Depardieu ont été parmi les premiers à reconnaître son talent.
C’est après 20 ans en tant que publicitaire que Thierry Benenati prend le risque de tout arrêter pour devenir l’artiste qu’il a toujours rêvé d’être, et choisit de se consacrer pleinement à son art.
Dès le début des années 2010, ses œuvres font sensation et son travail est primé : il reçoit entre autres, le prix de la Fondation Taylor au Salon d’Automne 2014 et en 2016, le prestigieux prix Sandoz lui a été attribué.
Admiratif du travail de Rodin, Bugatti et Leonard de Vinci, il trouve son inspiration dans ceux qui, à travers les Âges n’ont cessé de fasciner les Hommes : les animaux. Thierry Benenati aime observer leur noblesse, et sculpter, à sa façon, leur portrait dans le bronze ou l’acier.
Thierry Benenati dresse le portrait de l’idée que l’on se fait de l’animal, comme Miss Bling Bling, cette Autruche personnifiée, nous fixant de son œil perçant, telle danseuse de french cancan, ou encore le Coq aux Montres, qui nous nargue du temps qui passe.
L’art de Benenati, c’est faire du beau, tout en étant décalé, contemporain.
2016 – INNOCENT
Grand peintre postimpressionniste du 20e siècle, sa sensibilité a fait de lui un artiste passionné, un optimiste qui croyait en l’Homme, en la beauté de la vie. Décédé en 1983, il laisse derrière lui une œuvre colossale, composée de nus, de paysages majoritairement normands, de natures mortes et de portraits, beaucoup, dans d’imposants formats.
Né à Sahurs en 1912, Franck Innocent démontre dès le plus jeune âge, un sens inné du dessin. À 15 ans, il apprend à peindre avec Marcel Couchaux qui lui transmet sa passion pour la nature et son goût pour les scènes rustiques. À côté de la peinture, il fait ses études à l’École Supérieure de Commerce, et devient comptable, puis représentant.
En 1936, le jeune Franck Innocent, 24 ans, expose pour la première fois à la Galerie Legrip de Rouen. C’est un peu plus tard, dans les années 50, qu’il se détache de l’influence de son maître. Ses toiles s’assombrissent alors, traduisant une souffrance, une recherche de l’essentiel au fond de lui. Et c’est au début des années 60 qu’il trouve ce qu’il cherchait. Avec un appétit de vivre qui ne le quittera plus, il se met à peindre avec de la couleur, de la lumière. Cette dernière deviendra de plus en plus présente dans son œuvre. Son talent et sa nécessité viscérale de peindre lui valent un succès international. Il se consacre alors uniquement à son art et expose à Paris et dans le monde (Canada, Angleterre, Italie, Japon, Etats-Unis…).
On retrouve dans ses toiles de nombreux villages de campagne où il a grandi, et des marées basses de Honfleur où il aimait installer son chevalet.
2015 – SEBIRE
Né en 1920, Gaston Sébire, commence à peindre à l’âge de treize ans. Admiratif de Delattre et Buffet, c’est son talent indéniable, qui fait de lui le grand peintre figuratif qu’il est devenu.
À ses débuts, il travaille à la Poste la nuit pour pouvoir peindre le jour.
En 1942, il s’installe avec son épouse à Bois-Guillaume. L’année suivante, il commence à se faire connaître et quitte son travail pour vivre de sa peinture. En 1951 il part s’installer à Paris et c’est en 1953 qu’il sort définitivement de l’ombre, lorsqu’il remporte le Prix de la Critique et le Prix de la Casa Velasquez. Il réalise alors un périple en Espagne qui confirmera son attirance pour les tons puissants.
De retour en France, il signe chez Wally Findlay, propriétaire du grand réseau de galeries aux Etats-Unis, les américains s’arrachent ses peintures et il accède à la reconnaissance internationale. Il multiplie les expositions dans toute la France, aux Etats-Unis et en Espagne. Il remporte l’un des prix les plus convoité au Monde, le Greenshields en 1957, est décoré de l’ordre du Mérite Civique et s’installe dans sa maison au Mesnil-Esnard, dont le jardin à eu une influence magnifique sur sa peinture. (Printemps, peinte dans les années 80).
Même si sa peinture l’a amené a voyager, Gaston Sébire est avant tout inspiré par sa Région, la Normandie. Il s’attache à représenter la réalité qui l’entoure et par n’importe quel temps, il prend plaisir à s’asseoir dehors, pinceaux à la main et peint. Il dessine des bords de Seine, des plages et des villages normands, pour en faire des toiles grandioses, par leur taille et leur beauté. Gaston Sébire meurt en 2001 et laisse derrière lui une œuvre inoubliable.
« Sébire peint comme l’oiseau chante » a écrit François Bergot, auteur du livre Sébire, le talent et la passion.
Nous remercions la Caisse d’Epargne pour son soutien.